mardi 16 janvier 2024

Comment les sociétalistes ont vendu la France aux communautaristes

(Articles parus dans Boulevard Voltaire en 2013 et 2014)

1. De la danse des canards à la marche des pingouins

Voir ces trois pelés dix tondus antiracistes battre le pavé parisien ou se réunir au Rond-Point rappelle cette danse des canards que l’on braillait lors des noces alcoolisées des années quatre-vingt, avec dandinement obligé du séant dans la foulée. Encore que ces défilés, où les beurs n’ont pas cru bon de se manifester, évoquassent, quant au ridicule, plutôt la marche de l’empereur, cet appel pavlovien des pingouins à revenir labourer l’endroit qui les a vu prospérer.

Justement, sur l’origine de la marche des beurs, en 1983, Julien Dray nous en apprend de belles : « il y avait une forte présence de militants de gauche désemparés par les désillusions de l'après-1981 et qui s'inquiétaient des percées du Front national", éclairant d’une lumière glauque le tintouin fait autours du film récemment sorti où Mister Debbouze officie. Les potes furent accueillis en héros à Paris. Bianco et Paulhan adoubèrent Désir et Dray, avec le succès que l'on sait ainsi que le poste de premier secrétaire trente ans plus tard pour l'un, et un avenir en or massif pour l'autre, s'il n'avait eu l’idée saugrenue de s’en mettre plein les fouilles avant qu’on ne le lui dise.

Loin d'être spontané et désintéressé, le mouvement fut instrumentalisé par le parti socialiste, après les résultats spectaculaires du FN à Dreux et les deux années catastrophiques de socialisme étatiste, lors du tournant d'une austérité non assumée, exactement comme aujourd’hui avec François Hollande. Avec l'intégration européenne comme nouvel horizon politique et le droit-de-l'hommisme antiraciste comme arme idéologique, la mitterrandie se reconstruisit une légitimité pour les dix années qui suivirent, la proportionnelle ayant vocation à affaiblir la droite modérée avant que l'arme ne s’avéra à doubles tranchants car le FN mordait déjà sur l’électorat populaire.

Des canards aux pingouins, la commémoration de la marche des beurs s'est transformée en défilé de soutien à Taubira. Ainsi avons-nous vu manifester beaucoup d’ultra-marins, le CRAN en soutien. La chose est d'autant plus drôle que nos domiens sont fort subventionnés par les métropolitains dont ils se plaignent, sans compter les multiples zones de non-droit qui pullulent là-bas et feraient pâlir de jalousie nos banlieusards à la sensibilité exacerbée. La paix sociale dans les confettis de l’empire est à ce prix, avec l'argent public dont on n’est pas avare, pour une économie de comptoir, comme aux bons temps des colonies. Jusqu’à la prochaine parodie de révolte indépendantiste.

Nos îliens et guyanais ne s'en offusquent pas, au contraire. C'est du reste ainsi que Taubira, de militante indépendantiste revendiquée, inquiète de l’ethnicide subi par la petite bourgeoisie créole dont sa famille est issue en raison de l’immigration incontrôlée submergeant la Guyane, se laissa amollir par les yeux mouillés de Marianne aux bonnes fins de la servir. Depuis lors, la dame ne cesse de célébrer la France, enfin sa France bien à elle, débarrassée des hommes blancs hétérosexuels qui l’ont bâtie. Tous ses combats ne servent qu’à ça: rendre gorge à ce vieil ennemi et le remplacer par une France aussi métissée qu'elle, généreuse avec l’argent qu’elle n’a pas, ouverte à tous les vents mauvais de la tabula rasa, tout ça avec le bagout des arracheurs de dents. La République a été bonne fille avec Mme Taubira. La France compassionnelle se vend au moins offrant. Une génuflexion lui suffit.

Avec la récupération de la marche des beurs, on a vu la première étape du processus machiavélique concocté par les socialistes pour vendre la France aux communautaristes. D’autres jalons suivront.

2. De l’Idéologie française de BHL aux lois mémorielles à la Gayssot

La marche des beurs de 1983 a inauguré le processus qui a remplacé le modèle républicain assimilateur par son opposé communautarien, celui qui nous éclate à la figure aujourd’hui.

Le terrain était fertile. Mai 68 était passé par là. Des trotskystes Cambadelis et Weber aux droits-de-l’hommiste Kouchner et Coluche jusqu’aux potes Dray et Désir, ils détestaient tout ce que la France rance ou moisie incarnait. L’Idéologie française (1981) de BHL, peinture d’une France ad nauseam pétainiste et ad aeternam réactionnaire aura été leur bréviaire, leur petit livre des indignés, avant d'être remplacé par le Indignez-vous ! de Stéphane Hessel. 

Pour eux, l’État-nation relevait désormais des poubelles de l’histoire et l’identité nationale apparaissait comme une incongruité dans la société multiculturelle ouverte et sans frontières, faite de communautés juxtaposées, ou de nationalités comme on l'entendait  du temps des empires au 19e siècle, le processus d’intégration dans cet empire du mou qu'est l'Union européenne étant là pour le prouver. La deuxième gauche, libérale ou américaine, en lutte pour l’hégémonie face à la première gauche marxiste, ou socialo-communiste comme on disait naguère, leur fit bon accueil, Jospin et Strauss-Kahn en tête. L’antiracisme et l’humanitarisme devinrent le viatique de nos sociétalistes et la lutte contre le Front national leur fond de commerce, aussi affluent que prospère. Marcel Gauchet les avait pourtant mis en garde –les droits de l’homme ne sont pas une politique (1980).

Au moment d’accéder au pouvoir et à ses sinécures (la MNEF et les autres lieux de la corruption morale et financière de la gauche), cette génération eut le renfort de la sociologie d’Alain Touraine (le père de la ministre) en célébrant l’action sociale, et les communautés d'appartenance comme acteurs du progrès par les désordres sociaux. La France raciste (1992) de Wievorka fut leur ignomineux petit livre rouge, les grèves de décembre 1995 leur haut fait d'armes et le Nobel à Médecins sans frontières en 1999 leur consécration. L’acmé symbolique de leur triomphe vint plus tard en 2007 avec les épousailles grandioses au Cirque d’hiver entre Henri Weber l’ex-gauchiste fabiusien, symbole des intellectuels juifs de gauche et Fabienne Servan-Schreiber, héritière d'une famille de la grande bourgeoisie de la droite libérale.

C’est sur le terrain juridictionnel que le communautarisme a fait le plus de dégâts. La loi Gayssot de 1990 punissant l'antisémitisme et le négationnisme aura été la mère de toutes les lois mémorielles, en criminalisant les opinions non conformes, en instaurant une police de la pensée, en scrutant les coeurs et les âmes et en dictant aux historiens ce qu’ils devaient penser. Chaque communauté aura sa loi, la palme allant à la loi Taubira de 2001 sur la traite transatlantique qualifiée de « crime contre l’humanité », en omettant soigneusement les traites intra-africaines et celles vers le Moyen-Orient pour ne pas désespérer Trappe et agacer la Courneuve. La loi sur le Mariage pour tous aura consacré aussi, à sa manière, un autre droit minoritaire, celui du communautarisme homosexuel.

Plus la loi réprime l’expression des opinions et plus la parole a besoin de se lâcher. Plus la parole libre est censurée et plus la violence brute et sans fards a besoin de s'exprimer. Nos édiles ne savent plus rien de la catharsis oratoire. À force de sacralisation, vient la tentation de la profanation. Aucun autre pays que la France ne possède autant de lois punissant l’incitation à la haine, aucuns autres n’a cet arsenal d’associations subventionnées destinées à acter en justice et dans aucuns autres les haines interraciales, interethniques et interreligieuses ne se donnent plus libre cours.

Les mesures de discrimination positive, la Politique de la ville et pour finir l’argent du Qatar, en arrosant les gens de la famille, nous ont fait passer au modèle communautariste plein et entier.

3. De l’amour des cités à l’âge du fier communautarisé

En 2005 les émeutiers des banlieues ont pesé sur notre mauvaise conscience au-delà de toutes espérances. Ils ont braillé très fort et brûlé leur quota d’écoles et joué à la bataille de Poitiers inversé, grâce à quoi les Français apeurés, ces branques de petis blancs, ces batbous fragiles en sont venus à leur manger dans la pogne. Nos cités en feu furent pour la France ce que Chicago avait été pour les États-Unis en 1969: le déclenchement d'une guerre ethnique qui ne finira jamais, inédite jusque là chez nous.

D’aucuns affirmèrent que le modèle assimilateur français, efficace pour transformer en bons Français les Italiens misérables du Mezziogiorno, les Russes blancs exilés d’URSS, les juifs ashkénazes persécutés en Pologne ou les républicains espagnols chassés par Franco ne marchait plus et que le multiculturalisme devait le remplacer. Au moment où les Néerlandais en revenaient, ou que le Québec s’interrogeait sur ses propres accommodements déraisonnables. En 2005, l’avis de décès du modèle républicain était signé, après vingt ans de déconstruction et de démolition à coups de discrimination positive, de politique de la Ville et d’argent de l’étranger.

Dès la fin des années 80, la gauche culturelle s'amourache des cités. Sur fond d’affaire du voile à Creil, de rodéos urbains et du rap d’AIM et de NTM, quelque chose survient, comme l’ouverture d’un nouveau front révolutionnaire pour les orphelins du grand soir. De Roland Castro (Banlieues 89) à Françoise Castro (Mme Fabius à la ville), de Mathieu Kassowitz (La Haine) à Jack Lang et Pierre Bergé, les banlieues se parent de l’étrangeté suave des territoires ensauvagés, d'un "romantisme pour autrui" (Finkielkraut) qui donne le frisson aux beaux quartiers. Le Big Other (Jean Raspail, Patrick Buison) est né.

Les Tapie, Bartolone et Borloo activent la pompe à fric et le canon à subventions du ministère de la Ville pour acheter la paix sociale. À la République des droits égaux pour tous, et à son école, méritocratique et élitiste, se substitue le multiculturalisme prônant l’égalité des conditions, la lutte contre l’exclusion, la promotion de la diversité et la chasse aux discriminations: la droite et son zonage fiscal, ses niches du même nom et ses rénovations urbaines, la gauche et ses préférences ethnico-raciales pour tout ce qui n’est pas blanc, ses mesures de bonifications (ZEP, ZSP) pour ceux qui seront amenés à voter pour elle, et ses personnalités « issues de la diversité » fort contestées.

In fine une puissance étrangère s’invite auprès de populations dont on reconnait implicitement qu'elles obéiraient mieux à des Arabes. Le ministre Lamy préside les groupes d’amitiés avec la Bosnie-Herzégovine, le Maroc et le Qatar. Après les imams d'Algérie et d'Arabie, l’argent qatari soufflera sur les braises du salafisme au moment venu. Taspé préférée des tournantes, les jambes écartelées et le cul cabossé, la France n’en peut plus de se faire défoncer.

4. Quand notre République bananière achète la paix sociale

Il y tombe des milliards comme s'il en pleuvait. Depuis trente ans qu'on les arrose ces banlieues, il devrait y pousser des champs de roses, pour ne pas dire le jardin des Milles-et-une-nuits. Après Hollande, à La Courneuve, c'est au tour de son premier sous-fifre Manuel Valls et du gouvernement quasi complet, d'aller leur offrir leurs hommages, aux Mureaux. Et rien pour la France périurbaine, celle qui souffre véritablement, mais n'abrite que des Français terriblement de souche !

On les qualifie de difficiles où de sensibles les territoires perdus de la République, et par extension les « jeunes » qui les habitent, par euphémisation et par déni, pour ne pas dire immigrés, délinquants, trafiquants et Français de papier. La novlangue a fini de les déclarer "fragiles" comme de petites choses vulnérables qu'il faudrait protéger.

Ils en rigolent bien les Farid, les Rachid, les Nahel. La racaille et les truands qui font la loi dans les zones de non droit ne respectent que la force et se moquent d'une police et d'une justice désarmées, au propre comme au figuré. Comme on le voit à Calais, à Moirans, à Montargis. Nos conquérants savent user dans les médias, de la panoplie du fragile: jérémiades, victimisation et misérabilisme. Ils ont intégré les codes de la société du spectacle à la sauce humanitaire. La gauche de patronage, saint-sulpicienne ou islamo-gauchiste, n'a cessé de se fourvoyer entre sociologie de la domination et postures victimaires.

Il faut le crier haut et fort, il n'y a plus de République, ni de principes républicains, ni rien qui ressemblât à quelque chose de français en ces territoires ! La France en a été chassée, et les Français aussi. Depuis que l'égalité des droits et l'égalité devant la loi, fondement de notre République, ont plié devant les lubies multiculturelles, la discrimination positive ou la lâcheté des édiles: ZEP, ZUP, DIV, ZFU, ZRU, ZUS, CUCS, grands frères, adultes relais, sous-préfets à la Ville, l'inventivité technocratique des mesures de la « politique de la Ville » atteste de son échec même.

Pire, pendant des années, sous couvert d’actions sociale, par le biais des subventions aux associations, la politique de la Ville a financé, en toutes bonne conscience et naturellement en violation flagrante des règles de neutralité et de laïcité de l’État, la promotion de l’islam, et même d’un islam ethnique et souvent d’un islam radical, les associations culturelles musulmanes étant le plus souvent le faux nez d’entreprises à vocation cultuelle pour gérer un lieu de culte ou payer un imam.

Dans les systèmes claniques, le vassal rend hommage au plus puissant. Merkel s'est rendue en Turquie comme à Canossa, la bourse pleine, pour qu'Erdogan retienne un peu, juste un peu, le flot des migrants. Hollande joue du Rafale et du Mistral perdant en Arabie. Sarkozy a offert au Qatar quelques-uns de nos bijoux nationaux et le droit de financer tout ce qu'il veut dans notre beau pays, l'islam radical compris. Et notre gouvernement pénitent va faire amende honorable dans les banlieues fragiles pour y déverser les mannes de la générosité nationale prélevée sur le travail des petits blancs.

5. L’increvable Jack Lang et les bons comptes de l’Arabie heureuse

C’est un mélange de commisération amusée et de déplaisir agacé que suscitent les vieilles gloires un peu passées. Prenez Jack Lang qui n’a jamais lâché les planches et le crachoir. Trente ans à arpenter les allées du pouvoir et à se faire mousser sur les plateaux TV, le brushing impeccable, la peau tannée, les chemises roses et les costumes bleutés de grand couturier. Le détenteur du ministère de la Beauté et de l’Intelligence, le précieux ridicule de la mitterrandie triomphante fut de tous les excès du socialisme princier et l’apôtre infatigable de tous les communautarismes.

À 73 ans, il pourrait profiter d’une retraite méritée, avec Monique, sa chère et tendre, et bien non, l’increvable Lang préside encore et toujours l’Institut du monde arabe. L’endroit a vu Baudis et Muselier se succéder, alors ça questionne évidemment, d’autant que l’impétrant veut de l’argent, 10 000 euros mensuel, nous apprend Jeune Afrique. Il a des frais de toilettes forcément, et puis être logé place des Vosges suscite des dépenses, vous pensez !

La gauche culturelle, orpheline des grands soirs révolutionnaires qui lui donnent le frisson et la font se pâmer d'aise, a mis son dévolu sur les banlieues que l'on disait arabes et non pas encore musulmanes à partir du milieu des années 80. Les immigrés deviennent les nouveaux damnés de la terre pour les socialistes au pouvoir qui veulent faire oublier leur tournant libéral de 1983. Jack célèbre les arts de la rue, les graffitis et les tambours du Bronx. Il adore les architectes. C’est un ministre bâtisseur, très florentin sur les bords, comme son maître Mitterrand, le Prince machiavélien. En 1987, il fête son apothéose avec 30 ans d'avance quand l’Institut du monde arabe est érigé en bord de Seine pour défier les tours de Notre-Dame. Quelques égorgements de Chrétiens et Notre Dame en feu plus tard, n’était-ce pas visionnaire !?

Avant les équipées sanglantes du GIA, de Fofana et de Merah, l’islam s’orne d’exotisme culturel pour les enfants d’Isaac venus d’Europe centrale, pris de tendresse pour les cousins issus d’Ismaël, séduits par la tolérance supposée aux mœurs dépravées vantées par les Fromentin, Gide, Colette, Loti, frères Tharaud et autres Anaïs Nin, en partageant le ressentiment rétro-colonial contre une France catholique trop conservatrice à leur gré. De Pierre Bergé à Frédéric Mitterrand, ou de Jack Lang à Douste Blazy, on fête l’Arabie heureuse, les nuits du ramadan et les douceurs équivoques de Marrakech. 

Notre ministre astral est revenu là où il a commencé. Depuis la faillite de 2008, c'est toi lecteur-contribuable qui finance l’Institut du monde arabe, et les émoluments de Mister Lang.

6. L’invention du vivre-ensemble et ses ratés récurrents

Les socialistes (à Dreux, en 1983, par la voix de Françoise Gaspard face au FN Jean-Pierre Stirbois) et l'officine Terra-nova ont inventé le mythe du vivre-ensemble pour nous obliger à aimer notre prochain très lointain plutôt que nos voisins, en nous donnant comme modèle l'entente supposée entre juifs et arabes dans les pays musulmans, avant la colonisation européenne, dans ce rêve irénique de convivencia sans les Chrétiens, à la façon que Gotthold Ephraim Lessing avait présenté les choses dans Nathan le Sage.

Si une coexistence pacifique avait été possible entre Isaac et Ismaël au cours de l'Histoire, rien n'interdisait de la reproduire dans nos banlieues si le Français xénophobe (et chrétien), que l'on n'appelait encore pas de souche, s'y voyait contraint. Tel a été le postulat d'une intelligentsia de gauche célébrant un Âge d'or judéo-arabe tolérant et aux mœurs douces et faciles, rejointe par la droite Algérie française enkystée dans son rêve nostalgique de Sahara et d’une nation de 100 millions d’habitants (Chirac, Giscard, Debré).

Le mythe a été élaboré à la marche des beurs, récupérée par SOS Racisme, avec son célèbre sigle, fait de la main de Fatima et du jaune de l'étoile juive, "une captation de l'antiracisme par les feujs " (Zemmour).

Le film l'Union sacrée (1989) d'Alexandre Arcady, avec Richard Berry et Patrick Bruel, sur une musique de Goldmann, a illustré d'une autre manière cette captation d'héritage.

La banlieue et ses habitants se parent alors de romantisme rebelle pour une gauche orpheline d'utopie révolutionnaire. L'institut du monde arabe est érigé sur la Seine, comme un défi aux tours de Notre-Dame.

La politique de la Ville et sa discrimination positive, contraire aux principes d'égalité, d'unicité et d'indivisibilité et à l'assimilation républicaine, et la politique du logement et sa mixité ethnico-religieuse, imposée aux petits blancs, explorèrent toutes les possibilités du vivre-ensemble.

L'année dernière à Sarcelles, dont DSK fut député-maire et sur laquelle Michel Wieworka, le grand expert de la France raciste et antisémite, et le héraut de l’anti-France vendue à l'étranger, posa son regard équivoque et partisan, on a vu ce qu'il en était vraiment quand les émeutiers pro-palestiniens incendièrent des magasins aux cris de "mort aux juifs". Tous les homicides antisémites en France depuis 1945 ont été commis par des arabo-musulmans.

La revue Le Débat, dans son numéro de nov-déc 2014, sous la plume de Georges Bensoussan, a déboulonné le mythe du vivre-ensemble. Au Maghreb ou au Moyen-Orient, la puissance coloniale retirée, les quartiers juifs se sont vidés. Le touriste qui se rend à Essaouira au Maroc constatera de lui-même que le mellah est vide et tombe en ruines.

Le CRIF par la voix de Cukierman remerciant Valls de ses dernières largesses à 100 millions d'euros n'en continue pas moins de nous bassiner avec le vivre-ensemble conçu pour culpabiliser les Français. Nagui et Richard Berry qui s’écharpent en ce moment nous en rappellent bien à propos la fumisterie.

7. Des p’tits beurs de Terra nova au chiffon rouge Taubira

« Je pense qu’elle a été choisie parce que sa couleur pourrait servir de bouclier quand elle aurait à proposer des choses inacceptables ». De l’art indélicat, mais juste, de Jean-Marie à mettre les pieds dans les acras : Taubira agitée comme une muléta devant l’infâme à tête de taureau, et les réformes sociétales pour enfumer le populo, lui donner un os à ronger par un Hollande plus vicelard que l’on croyait.

Duflot a dénoncé la dégueulasserie du centaure, mais n'a trouvé rien à redire à un Éric Zemmour qui a fait de Taubira un portrait similaire, ajoutant à la charge en incompétence, pour faire bonne mesure, les jolis minois de Yade et de Dati. La mère Thénardier de l’écologie a des indignations sélectives, mais le sens de ses intérêts électoraux.

Le dernier étage de la fusée communautariste du multiculturalisme français fut conçu par Terra Nova, là où nos maîtres à penser socialistes, héritiers de la fondation Saint-Simon, donnent la réplique à leurs compères du Siècle. La chimère d’une France black-blanc-beur est devenue leur machine de guerre électorale, en jouant les beurs et les renois contre les p´tits blancs, puis les feujs et les musulmans contre la France catholique coupable de tous les maux, dixit Vincent Peillon, attisant ainsi les braises communautaires. Nous avons échappé au vote des étrangers mais pour combien de temps ? Ils bénéficient déjà des droits du pote et du citoyen et de notre sollicitude invétérée.

Les énarques, ceux de Terra Nova compris, naguère commis à servir l'Etat et à la défense de l’unité nationale sont passés avec armes et bagages au multiculturalisme. Un signe qui ne trompe pas, le nom des promotions de l'ENA: autrefois, des héros nationaux et l’inscription des principes républicains, depuis quinze ans, une caverne d'Ali Baba où Michel Debré ne retrouverait pas ses bébés: éloge de l’Islam soit-disant tolérant d’Averroès, célébration de chefs d'Etat étrangers (Senghor, Mandela mais sans de Klerk, trop blanc et trop batave alors que c'est lui qui mit fin à l’apartheid, Willy Brandt et pas Adenauer) et béatification des vivants (Badinter, Veil).

Dans les décisions de la mairie de Paris pour débaptiser et rebaptiser les rues de Paris, on voit les mêmes choix sectaires et partisans. Quand quelqu’un de très à droite, sioniste invétéré, faucon du Likoud, se voit honorer par les édiles pro-palestiniennes de Delanoé et Hidalgo, il y a forcément anguille sous roche: Isaac Rabin a son jardin à Paris tout simplement parce qu’il est mort sous les balles de quelqu’un de plus à droite que lui. Comme ce n’est ni l’intelligence ni la culture qui les anime, la seule cohérence que l’on peut trouver aux apparatchiks du parti socialiste est leur lutte à mort et sans merci contre la droite. Dutilleux et Michel Déon furent les derniers en date à en avoir fait les frais imbéciles post-mortem.

On atteint le sommet de l'hystérie furieuse et de l'universalisme assassin, quand le ministre des Affaires étrangères fait le panégyrique du général Giap, le boucher de Dien Bien Phu, et quand Hollande pleure Madiba et met les drapeaux en berne, et que les médias se taisent sur l’échec de la nation arc-en-ciel, sur la corruption effrénée de l’ANC, sur le séparatisme de l’après l’apartheid, sur les tueries d'Afrikaners comme solution de moindre mal entre des communautés qui ne peuvent pas vivre ensemble. Que vont-ils nous inventer à la disparition de Robert Mugabe, un super méchoui de fermiers blancs, halal bien entendu ? Si tout cela n'était si triste, on s'en taperait sur le ventre.

Avec Dati et Taubira, on voit où le pays aura sombré. La fonction de garde des Sceaux, la plus symbolique qui soit, car en charge de la signature de l'Etat, a été confiée à des personnes qui ne la méritaient pas, pour une fonction d’affichage, pour leur capacité à diviser l’opposition et à cliver le pays.

La volonté délibérée de casser la France se nomme une forfaiture, pour ne pas dire une trahison. Le machiavélisme hollandien aura permis de resserrer les rangs d’une gauche agonisante, via le battage du Taubirathon, au risque de faire de l’antiracisme une guerre de religion et de mettre le pays à feu et à sang.

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